Combien gagne un personal shopper ?

C’est une question qui revient souvent pendant mes formations : quel est le salaire d’un personal shopper ?
J’essaie de vous répondre en partant de mon expérience. Dans cet article, il n’y aura pas d’interdit, ni de tabou !
Parler d’argent ne devrait pas être un problème !

 

Le salaire du personal shopper

Déjà, la première chose qu’il faut que je vous dise, c’est que globalement on ne peut pas forcément parler de « salaire », dans la mesure ou les personal shoppers sont le plus souvent indépendants microentrepreneurs.
– Oui, on ne dit plus autoentrepreneurs!

 

Euro

 

Il y a peu de personal shoppers salarié.e.s en France. Pour être salarié.e, il vous que vous travailliez pour une marque, dans une boutique ou  dans un grand magasin comme les Galeries Lafayette, ou le Printemps.
Il existe aussi quelques agences de personal shoppers, surtout à Paris.

 

Toutefois, en agence c’est rare de trouver des salarié.e.s, car avec les charges sociales patronales, un.e salarié.e coûte beaucoup plus cher à l’entreprise qu’un prestataire. Donc les agences préfèrent prendre des indépendants à la mission, par exemple : trouver un Birkin.
Combien gagnent-ils, ces personal shoppers ? Je vous le dis un peu plus bas, dans la partie « Personal Shopper indépendant ».

 

Si vous décrochez un salaire de personal shopper en magasin, votre salaire sera peu ou prou celui d’un vendeur, auxquels s’ajouteront les variables éventuels qui dépendent de la politique de chaque maison.
J’ai découvert il y a peu le site Glassdoor.fr, qui est une sorte de réseau social où les gens n’ont pas peur de parler d’argent. Ils partagent donc leur revenu. Sur ce site, les vendeurs.ses chez Louis Vuitton gagnent entre 1635 et 2933 €. Les vendeurs.ses en magasin sont aux alentours de 1800€ brut mensuels.

Combien gagne un personal shopper indépendant

Comme je vous le disais, la plupart des personal shoppers sont à leur compte. Peu importe le statut d’ailleurs.
Si vous vous posez des questions, j’ai écrit un article sur les choix de statuts pour être personal shopper.

Alors, sans tabous, voici la rémunération d’un personal shopper !

 

Personal shopping et facturation à l’heure

Pour être honnête, c’est difficile de répondre un chiffre car tout dépend de plusieurs facteurs :
– la région dans laquelle vous exercez (et donc le coût que représente une séance n’est pas le même)
– votre expérience / vos spécialités
– ce que vous faites comme prospection / développement commercial.
Quand j’ai fait mon étude de marché en 2010, les personal shoppers parisiens facturaient environ 100 € de l’heure. En région, on était entre 50 et 75€. A vous de regarder maintenant ce qui se pratique dans votre région !

 

Personal shopping et facturation au pourcentage

Dans certaines villes européennes, les personal shoppers ne sont pas payés à l’heure mais en fonction du montant des achats réalisés par le.la client.e. Cela signifie qu’ils seront payés un pourcentage des achats réalisés.
Donc si vous avez tout compris, si vous faites 150 € d’achat chez H&M et Promod, vous n’aurez pas gagné votre vie…

Quand je me suis mise à mon compte en 2010, j’ai vite écarté cette manière de facturer, car elle ne me semblait pas correspondre au type de clientèle que je pouvais viser avec mon concept.

Cependant, si vous travaillez uniquement avec des clients fortunés, dans les boutiques haut de gamme ou luxe, alors ce mode de facturation vous conviendra peut-être !
D’ailleurs, à ce titre, ils recherchent souvent des sacs de luxe des marques Hermès, Louis Vuitton, Céline, Chloé, …

 

Personal Shopper mission sac de luxe ?

Je vous parlais un peu plus tôt des personal shoppers « mission sac de luxe ». J’avais été approchée il y a quelques années par une agence parisienne qui proposait un prix fixe : 400 € / sac, et le double si je faisais l’avance des frais – euhmmm… 9000 € le Kelly, je vais d’abord appeler mon banquier 😉
Si on calcule bien, une semaine à 5 sacs, vous avez fait votre mois !
Mais ce que l’histoire ne dit pas, c’est que c’est très compliqué d’acheter des sacs de luxe pour les autres.
Les marques se méfient des marchés parallèles, notamment autour de l’occasion, revendue plus chère que neuve, dans les pays émergents, où la demande de luxe atteint des sommets.
Il vaut mieux donc, en tout cas à mon avis, partir sur des client.e.s « traditionnel.les », et en fonction de ce que vous facturez, tabler sur une dizaine de client.e.s comme objectif mensuel. Si vous faites bien votre prospection, ça ne me semble pas du tout insurmontable. Tout dépend de ce que vous faites au quotidien pour votre entreprise – et donc pour vous !
En ce qui concerne la détermination de votre prix, si vous ne savez pas bien comment vous y prendre, c’est un point que j’aborde dans le module 6 de ma formation personal shopper à distance.

Faut-il nouer des partenariats avec les boutiques ?

Certains personal shopper concluent des partenariats avec les magasins dans lesquels ils emmènent leurs clients. Personnellement, j’ai du mal avec ce type d’arrangements. Je préfère rassurer les personnes que j’accompagne sur mon indépendance totale. Bien entendu, tout dépend des clients avec lesquels on travaille : j’ai rencontré un personal shopper de personnalités qui se faisait rémunérer exclusivement par les boutiques.

Conseils pour gagner sa vie en tant que personal shopper

Si vous voulez que votre activité soit rentable voici quelques éléments essentiels pour être un.e personal shopper qui gagne sa vie :
Ne sous-facturez pas vos prestations : il est nécessaire de calculer combien vous coûte une heure de travail pour rentrer dans vos frais ! Pensez bien aux frais de déplacement, aux frais de garde, aux frais d’assurance, aux charges sociales, aux impôts, etc.
Cherchez de nouveaux clients, en particulier quand on s’adresse… à des particuliers. Rares sont les clients fidèles, et le bouche-à-oreilles met parfois trop longtemps (jusquà 7 ans dans mon cas !), alors on mise sur le recrutement régulier de nouveaux clients ! Les clients réguliers pérennisent votre chiffre d’affaires, il faut donc prioriser le développement commercial !
Travaillez avec des entreprises, qui sont plus faciles à fidéliser, notamment parce qu’elles ont l’habitude d’avoir des prestataires.
Le plus important, c’est de ne pas se sous-estimer. Comme le dit une phrase Révillon que j’aime beaucoup : In Business, you don’t get what you deserve but what you negotiate !
Nous ne sommes pas tous dotés de la « bosse du commerce », alors si c’est le cas, n’hésitez pas à me contacter, j’adapte ma formation au personal shopping à vos besoins, et notamment en ce qui concerne la partie commerciale!

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